top of page

La Borne et ses environs, Un riche passé de musique et de danse

Si la pratique de la musique et de la danse étaient très répandue dans la population du pays fort, à travers fêtes rituelles ou familiales , le caractère d'authenticité et d’originalité des usages Bornois a conduit dès 1947 une équipe de passionnés (Pierre Panis et ses amis) à produire un festival sur place, le festival des Grandes Poteries afin de pouvoir pratiquer et transmettre ….Des problèmes sanitaires feront déplacer ce festival à Pont Chrétien dans l’Indre. Viendra ensuite le festival de St Chartier (36) organisé à l’origine pour commémorer le centenaire de la mort de Georges Sand en 1976 puis "Le son continu" au château d'Ars à La Châtre (36) pour poursuivre l'aventure .

Batiot.jpg

Extrait d’un interview de Pierre Panis fait par JF Donny , paru dans le Berry magazine en mars 1993 (la scène se passe en 1947)

 

Berry mag: Qu’avez vous découvert?

P.Panis: « Des choses extraordinaires. Tout d’abord on a passé le premier soir à La Borne. On a tenu une veillée dans le café du village et j’ai vu des gars danser une bourrée en faisant la roue (!) d’autres se coucher à plat ventre par terre et qui renvoyaient les jambes en arrière (!) . J’écarquillais les yeux. Jamais je n’avais vu cela, je découvrais le haut Berry. »

Le lendemain, nous nous sommes retrouvés au hameau des Grandes Poteries, là il y avait un choix à faire car il y avait 3 bistrots. Le soir, les gars du village, les danseurs de tradition étaient venus. On ne savait pas trop, comment les aborder. L’un d’eux, Fernand Pezard, s’est écrié: vous êtes venus pour nous voir!...et bien vous allez nous voir!...Il a sauté dans le milieu de la salle de bistrot. Ils ont commencé à danser à l’harmonica. Car il avait un harmonica dans le village et ils savaient tous en jouer. Il traînait toujours au fond d’une poche, prêt à sortir au bon moment.

Fêtes et moments de rencontre

A La Borne avant la guerre de 1940-1945, jusque dans les années 50

granderuelab1_large.png

La Borne a toujours formé une communauté  par sa population formée de quelques grandes familles et par l’activité potière qui demande aide et coopération. La disposition des maisons et la présence de nombreux petits chemins et « sentes » sont là pour attester  qu’on allait souvent les uns chez les autres.

  La Borne est aussi un lieu de rencontres, c’est en effet dans les cafés que se faisaient les transactions en rapport avec l’activité potière qui nécessitait la coordination de nombreux métiers  tels que marchands de bois, transporteurs de terre,  tourneurs, cuiseurs, marchands de pots. De nombreuses fêtes et assemblées célébrées dans le village rythmaient la vie des habitants presque tous les mois et attiraient les jeunes alentour qui venaient à pied à cinq kilomètres  à la ronde.

Les musiciens habitaient sur place ou à proximité, « pour les jeunes, c’était leur distraction d’apprendre à jouer d’un instrument de musique ».(LR)

  A la fin de la guerre, deux phénomènes se sont conjugués pour faire disparaître progressivement les assemblées: Le vieillissement de la population, avec le départ des jeunes par manque de travail et le développement des moyens de transport ….Jusque dans le années 50, on ne comptait que 6 véhicules automobiles à La Borne (Cyprien Rabouin qui faisait taxi, 2 artisans maçon et 3 patrons potiers) (LR)

bottom of page